Maëva Mortier Ostéopathe D.O.

Maëva

MORTIER

Ostéopathe D.O.

Les 4 types de techniques de l’ostéo

L’ostéopathie est une médecine douce visant à maintenir ou rétablir l’équilibre naturel du corps. Pour ce faire, l’ostéo dispose de différents outils, les fameuses manipulations douces ou crac. Afin de soulager vos maux, l’ostéo s’intéresse à différentes sphères : musculosquelettique, thoraco-abdomino-pelvienne, crânienne.

Parlons des 4 grandes familles de technique de l’ostéopathie.

ostéopathie viscérale

Les fascias, techniques ostéo douces

Le fascia est une sorte de membrane qui tapisse, relie et attache toutes les structures du corps de la tête aux pieds. Pour l’illustrer, imaginez du papier cellophane qui enveloppe chaque fibre musculaire, chaque muscle, chaque organe, chaque os, chaque vaisseau, sans jamais discontinuer.

Lorsque vous vous bloquez une articulation, que vous prenez une mauvaise position, que vous avez un accident ou un traumatisme tant physique (opération, chute…) que psychique (stress intense…), les fascias se rétractent et forment des adhérences. Imaginez que votre papier cellophane se froisse petit à petit et forme une boule. L’ostéopathe cherche à éliminer cette adhérence pour redonner de la mobilité aux fascias et aux articulations/organes périphériques.

Le toucher est très fin et subtil, c’est pourquoi la plupart des patients ne sentent absolument rien. Mais n’ayez crainte, il se passe bien quelque chose ! Comme je dis à mes patients « Si vous ne sentez rien c’est normal. Vous allez me payer à la fin de la séance, vous posez des questions sur mes compétences. Dans une semaine vous n’aurez plus de doute sur l’efficacité de cette technique. » (un peu culotté votre ostéo).

Ce type de technique peut être utiliser sur tout le monde, c’est l’avantage ! Les femmes enceintes, les nourrissons et les personnes âgées sont les principaux patients avec lesquels on utilise les fascias.

Les cracs, techniques structurelles

Redouté par certaines personnes et apprécié des autres, le crac ne fait pas l’unanimité. Face à des manipulations trop violentes ou un manque d’information, les patients peuvent être retissant à la pratique des techniques structurelles.

Mettons les points sur les i ! Les techniques structurelles ne doivent pas faire mal. L’appui de la main de votre ostéo sur la vertèbre ou articulation bloqué peut être douloureux mais cette douleur doit disparaître après manipulation. Ces techniques ne sont pas pratiquées en force, il est inutile de sauter sur le patient pour arriver à ces fins.

Le principe des techniques structurelles est de mobiliser un segment osseux par rapport à un autre segment osseux, séparés par une capsule articulaire. Il n’y a donc pas de frottement entre les deux os. Le bruit et la sensation perçus résultent d’une décompression rapide de la capsule articulaire. Pour faire simple, une bulle d’air s’échappe, comme quand on ouvre une bouteille de champagne. 

Pour mettre en place ces techniques, votre ostéo va vous placer dans des positions un peu incongrues. Après explications de ce que je vais faire, je dis à mes patients que je vais les tordre en deux pour travailler les lombaires ou leur faire un câlin pour travailler les dorsales par exemple.

Ces techniques ne sont pas utilisées sur tous les patients. Elles sont à proscrire chez les nouveau-nés et les femmes enceintes. En fonction de leur état de santé et condition physique, elles peuvent être utilisées chez les personnes âgées dans certaines limites. Personnellement, je n’utilise pas les techniques structurelles sur des articulations usées avec chondropathie, arthrose ou hernie discale par exemple.

Les techniques viscérales

Les viscères sont en mouvement constant, que ce soit quand on respire, quand on bouge et évidemment, quand on digère. Il n’y a pas de vide dans le corps, l’ensemble des organes thoraciques, abdominaux et pelviens sont imbriqués les uns aux autres et maintenus grâce aux fascias.

Les manipulations digestives sont plus logiques pour les patients dès lors qu’ils ont des troubles digestifs ou du transit. Mais les techniques viscérales ne se limitent pas à cela. Il n’y a pas qu’un estomac, un foie et un intestin dans votre ventre. Lorsque votre ostéopathe travaille la sphère thoraco-abdomino-pelvienne, il s’intéresse autant aux organes qu’aux tissus de soutient de ces derniers : les ligaments, le péritoine, la plèvre, le diaphragme… Il ne s’agit donc pas simplement de techniques fasciales adaptées aux viscères. Des manipulations d’étirement, des pompages et des compressions sont aussi nécessaires.

Les techniques viscérales sont utilisables chez tous les patients, quelque que soit leur âge et condition physique. En fonction des antécédents de chacun, des précautions sont prises pour certaines techniques.

Les techniques ostéo crâniennes

Les techniques crâniennes s’intéressent au crâne mais pas que ! L’intérieur du crâne est tapissé par des méninges, notamment la dure-mère qui descend le long de la colonne vertébrale et s’insère sur le sacrum (c’est le système crânio-sacré). Les méninges sont comparables à un film alimentaire transparent, elles tapissent l’intérieur du crâne ainsi que le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière. Ce sont des extensions fasciales.

A ces 3 couches s’ajoutent le liquide céphalo-rachidien (LCR), qui circule à l’intérieur de la boîte crânienne. L’ensemble de ces éléments constitue une barrière contre les virus, bactéries ou chocs que peut subir le crâne et le matériel organique.

Le système crânio-sacré implique que le crâne et le sacrum sont intimement liés dans leur mobilité et leur blocage.

Les techniques crâniennes se rapportent donc à la mobilité de chaque os du crâne, des méninges, du LCR et su sacrum. Ces techniques peuvent être utilisées chez l’ensemble des patients, du nourrisson (plagiocéphalie, trouble de la succion…) à l’adulte (migraines, acouphènes…).

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